Club de Réflexion Noctua & Bubo (CRNB) -Think tank-

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Les religions : histoire, doctrines, laïcité

 

 

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Martin Luther

 

 

 

 

Histoire et doctrines

 


LE JUDAÏSME 

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Le Mur des lamentations, Jérusalem, Israël (Temple d'Hérode 1er le Grand  : extension du Second Temple et rénovation du mont du Temple (travaux :  vers 19 av. J.-C. et 63/60)

 

 

Histoire

Le judaïsme est la plus ancienne des religions monothéistes, avant le christianisme et l'islam, qui se situent pour une part dans sa continuité. Le judaïsme est à la fois l'affirmation d'un Dieu unique, absolument transcendant et créateur, mais aussi comme l'indique le terme même de Judaïsme, l'affirmation d'une lien particulier à un peuple, le peuple juif, et à une terre, la Judée. Le judaïsme se définit par cette alliance particulière entre Dieu et un peuple, auquel on appartient soit de naissance, soit volontairement. L'histoire de cette religion est donc liée pour une bonne part à l'histoire particulière de ce peuple, très rapidement dispersé hors de sa terre : son destin tragique se reflète pour une part dans sa religion.

 

Les débuts du peuple juif. D'après le livre de la Genèse, Abraham aurait, vers 1800 avant le Christ, quitté Ur en Chaldée pour venir au pays de Canaan (la Palestine). Là Dieu aurait conclu avec lui une alliance, marquée par la circoncision. Pour mettre à l'épreuve la fidélité d'Abraham, il lui ordonne d'immoler son fils, ce qu'Abraham n'hésite pas à faire, jusqu'au moment où Dieu retient son bras. L'un de ses fils, Jacob, va changer de nom avec l'autorisation de Dieu et s'appeler Israël («celui qui lutte avec Dieu»). Un de ses descendants, Joseph, s'établit en Égypte, où ses frères, chefs  des douze tribus d'Israël vont le rejoindre. Mais ils sont réduits en esclavage par les Égyptiens, qui les considèrent comme des Hébreux («étrangers»). Ils fuient l'Égypte au XIIIe siècle av. J.-C sous la direction de Moïse (l'Exode : la sortie) et conquièrent lentement le pays de Canaan (la Palestine), pays du lait et du miel, contre les Philistins  (le terme désigne aujourd'hui une personne vulgaire, fermée aux choses de l'esprit.

 

Le Temple de Salomon et construit entre  931-970 et détruit par les Babyloniens (Nabuchodonosor) en 586-587. Le Second Temple, contruit vers 538 (restauré en -164) et détruit par Titus en 70 après J.-C. Après la destruction du Temple ce ne sont plus les prêtres, mais des docteurs de la loi, les rabbins («maitre»), qui étudient la loi et la tradition orale et président aux cérémonies religieuses, qui ont lieux dans la synagogue («assemblée»). La première synagogue archéologiquement attestée date de la fin de la période du Second Temple. La plus ancienne référence aux Israélites que l'on connaissent est l'inscription sur la Stèle d'Israël, érigée par Mérneptah, pharaon d'Égypte qui régna de -1235 à -1224. Il existait donc à cette époque une entité ethnique nommée «Israël» dans les montagnes du centre de Canaan. Mais le sejour des Israélites en Égypte, la conquête de Canaan par Josué et les règnes glorieux de David et Salomon n"ont pas, à ce jour, été attestés par l'archéologie. La tendance actuelle est de considéré la Bible / le Nouveau Testament / le Coran et l'archéologie comme deux entités distinctes.

 

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Stèle d'Israël érigée par le pharaon Merneptah (Merenptah)

 

Doctrine 

Une alliance est conclue entre Dieu et le peuple juif, peuple élu. D'une côté le Dieu Unique, transcendant et tout puissant et de l'autre, le peuple élu, qu'il soumet à sa loi. Dieu révèle son nom à Moïse : «Je suis celui qui suis.» Ce nom est le tétragramme imprononçable,  les quatre lettres hébraiques, YHWH, déformé par la suite en Yahvé, puis en Jéhovah. Par la suite, après l'exil, le peuple juif n'ose plus le prononcer et le désigne par diverses périphrases, dont Adonaï («seigneur») ou Ha-shem («le nom»). Il n'est plus prononcé qu'une fois par an, par le grand prêtre, le jour du Grand pardon. La volonté divine se manifeste dans la loi, éternelle, que Dieu révèle lui-même à Moïse, dont les Dix commendements sont l'essentiel.

 

Torah et Talmud

La Torah, la Bible juive, appelée par les chrétiens Ancien Testament, comprend vingt -quatre livres répartis entre trois séries de textes, écrits soit en hébreu, soit en araméen. Mais aussi important que la Torah, quelque fois plus, est la tradition orale, le Talmud («enseignement»), qui sera transmis, avec les commentaires du texte sacré  par les rabbins, dans les derniers siècle avant notre ère et jusqu'au Ve siècle de l'ère chrétienne. Le Talmud donne des règles juridiques pour la vie pratique (la halakha) et des récits et commentaires symboliques, historiques et moraux (la haggadah). Il existe deux versions du Talmud, l'une de Jérusalem, l'autre, plus importante, de Babylone.

 

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Maquette du Temple de Jérusalem à l'époque du roi Hérode

 

 

 

Les Dix commendements 
1. Je suis l'Éternel ton Dieu, qui t'a tiré du pays d'Égypte, de la maison des esclaves. 
2. Tu n'auras pas d'autre dieu que moi ; tu ne feras et n'adoreras aucune image.
3. Tu ne prononceras pas le nom de Dieu à l'appui du mensonge, car Dieu ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom pour le mensonge.
4. Souviens-toi du jour du Shabbat pour le sanctifier. Tu travailleras pendant six jours, mais le septième jour est consacré à l'Éternel,  ton Dieu, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs, car l'Éternel à créé en six jours le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment, et il a béni le septième jour et l'a sanctifié. 
5. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Éternel ton Dieu te donne.
6. Tu ne tueras pas.
7. Tu ne commettras pas l'adultère. 
8. Tu ne voleras pas. 
9. Tu ne commettras pas de faux témoignages.
10. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme, ni son serviteur, .ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain.

 

 

 

 


LE CHRISTIANISME 

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La cathédrale  Notre-Dame de Strasbourg , Alsace, France

 

 

Histoire 

L'histoire des débuts du christianisme peut être reconstituée à partir du récit qui en est donné dans les Évangiles. Il existe en effet très peu de documents non chrétiens contemporains faisant état de l'existence de Jésus.

 

Jésus de Nazareth serait né à Bethléem en 4 ou 6 avant notre ère. Il est né de façon miraculeuse d'une vierge, enceinte par l'oeuvre du Saint-Esprit, dans une famille modeste, son père était charpentier. Comme il est menacé par le roi Hérode, ses parents s'enfuient en Égypte, pour le mettre à l'abri. Il est baptisé par Jean le Baptiste. Vers sa trentième année, Jésus parcourt la Palestine, annonçant le règne de Dieu. Il réalise une série de miracle : il change l'eau en vin aux noces de Cana, multiplie les pains, permet une pêche miraculeuse, ressuscite Lazare, soigne les malades. Il s'adresse à tous, y compris ceux que les pharisiens qualifient de «pêcheurs» : malades, pauvres, femmes, enfants, prostituées. Il leur promet la venue du royaume de Dieu, s'ils respectent ses commandements.

 

Son entrée triomphale à Jérusalem aggrave son conflit avec les responsables du judaïsme. Il chasse les marchands du Temple. Avant la Pâque («passage»), fête juive qui commémore l'exode des Juifs d'Égypte, Jésus prend un dernier repas, la Cène, avec ses douze disciples, les apôtres  («envoyés»). Il annonce à ses disciples que l'un d'eux va le trahir, puis rompt le pain et boit le vin en disant : «Ceci est mon corps, ceci est mon sang», geste qui serait le fondement du rituel central de l'eucharistie. Dénoncé par Juda, arrêté sur le Mont des oliviers, Jésus est condamné a mort par les prêtres du Sanhédrin, pour s'être présenté devant eux comme le «christ», le messie, fils de Dieu. Ils le livrent au préfet romain de Judée, Ponce Pilate, qui, après avoir tenté de le sauver, cède au désir de la foule de voir plutôt gracier le brigand Barrabas. Il est crucifié sur le Golgotha ; son supplice est appelé la Passion du Christ. Avant de mourir, il a un moment de désarroi : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnés ?» Jésus ressuscite trois jours après, et apparaît plusieurs fois à ses disciples, à qui il demande de répandre la bonne nouvelle  («évangile»), et à qui il annonce la venue du Saint-Esprit.

 

Le christianisme se répand à partir de 60. En 37 le Juif Saül de Tarse, adversaire des chrétiens s'était converti sur le chemin de Damas et avait pris le nom de Paul : il prêche à la fois auprès des Juifs puis, devant leur refus, se tourne vers les «gentils» (les païens, les non-Juifs), et ce, dans tout le bassin méditerranéen. Sa formation d'intellectuel lui permet de préciser différents points de doctrine dans ses Épitres (aux Corinthiens, aux Romains). Il met ainsi en avant l'idée du péché originel. Il fait abandonner aux chrétiens la pratique de la circoncision, Soulignant ainsi la rupture avec les juifs. Premier des apôtres, Pierre prêche l'évangile à Jérusalem. Il est martyrisé à Rome sous Néron en 64. Selon la tradition il est le premier évêque de Rome, suivant en cela la prédiction de Jésus  : «Tu es pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.»

 

 

Doctrine

Le christianisme se présente non pas comme la négation mais comme l'«accomplissement» de la religion juive et de son attente du messie : Jésus est le messie dont la venue était annoncée dans l'Ancien Testament, comme le montre Paul. Mais les changements sont très importants.

 

C'est une religion monothéiste qui présente l'originalité d'insister sur la communion avec Dieu le père par l'intermédiaire de son fils Jésus-Christ, sauveur de l'humanité, qui est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme. Jésus est le messie, à la fois de Dieu et Dieu lui-même. Le mystère de sa Passion insiste sur ce double aspect. La difficulté de cette doctrine entraînera de nombreuses difficultés d'interprétation, sources d'hérésies multiples.

 

Le christianisme se présente comme une religion universelle : le père céleste n'est pas plus celui des Juifs que des Samaritains,  il ne distingue plus entre les races, entre les amis et les ennemis, entre les méritants et les autres, il est le Dieu de tous les hommes. Le christianisme est une religion d'amour : puisque le père céleste aime tous les hommes, ceux-ci doivent à leur tour l'aimer filialement et s'aimer les uns les autres.

 

 

La religion chrétienne est fondée sur la parole personnelle du Christ, annoncée dans les Évangiles, plus que sur un texte écrit comme c'est le cas pour le judaïsme et l'islam,  qui sont davantage des religions du livre.

 

 

L'Église qui était simple assemblée («ecclesia») de fidèles va, au cours des premiers siècles de l'ère chrétienne, devenir une véritable institution organisée, dont la doctrine sera progressivement fixée sous forme de dogmes, à l'occasion de lutte contre les diverses hérésies. Ce sont les conciles qui décident de l'orthodoxie en matière de foi. Les principales questions abordées sont celle de l'héritage de la philosophie grecque, mais surtout celles de La Trinité et de la nature du Christ, le caractère trinitaire de la divinité étant l'aspect le plus original de la doctrine chrétienne, mais aussi le plus difficile à comprendre.

 

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La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg 

 

L'Église orthodoxe 

L'empereur byzantin (le basileus) est non seulement un souverains temporel, mais aussi un chef spirituel, qui intervient dans les querelles théologiques. En 870, le patriarche de Constantinople mettait en cause le choix de Rome comme centre de l'église universelle. Rome et Constantinople se séparent définitivement en 1054, lorsque le patriarche grec Michel Cérulaire et le pape Léon IX s'excommunient mutuellement. Depuis cette date, l'Église d'Occident s'appelle Église catholique romaine et l'Église d'Orient, Église orthodoxe. La séparation s'est faite sur la question du «filioque» («et du fils»), c'est à dire de savoir si le Saint-Esprit procède du Père, ou du Père et du Fils. Les orthodoxes affirment que le Saint-Esprit ne procède que du Père, Le sac de Constantinople en 1204 par les croisés en route vers la Palestine rendra cette rupture définitive.

 

 

Le protestantisme et ses principaux fondateurs 

En crise au XIe siècles, L'Église catholique est critiquée pour son oubli des valeurs évangéliques et sa vénalité. La papauté semble ne plus être qu'un pouvoir temporel, dont l'autorité est de plus en plus mal supportée à une époque de naissance du sentiment national. Certains souverains acceptent de moins en moins la domination de Rome.

 

Luther

Martin Luther (1483-1546) moine allemand, s'oppose au trafic des indulgences, vendues pour obtenir le rachat des péchés. Il soutient que la foi seule assure le salut et refuse l'autorité du pape. Il oeuvre à la traduction des textes sacrés en allemand.

 

Le 4 septembre 1517 il affiche ses 95 thèses contre  les marchands d'indulgences sur les les portes de l'église devant la Diète d'Augsbourg. En 1520, il brûle la bulle de Léon X qui le menace d'excommunication et injurie le pape. Les thèses de Luther sont très rapidement acceptées en Allemagne, à la fois par les paysans,  qui se révoltent, et par les princes, souvent intéressés par les énormes biens de l'Église allemande. En 1555, la paix d'Augsbourg ramène la paix religieuse en Allemagne, l'Empereur reconnaissant aux princes le droit de chosir entre le catholicisme et la Réforme, les sujets devant suivre leur suivant le principe «Cojus régio, hujus religio» («elle région, telle révolution») Les guerre de religion vont durer en France de 1562 à 1598.

 

Calvin

Jean Calvin (1509-1564), né en Picardie, est chassé de France en 1534. Il critique la superstition dans son Traité des reliques et présente sa propre doctrine dans l'Institution de la religion chrétienne.

 

En 1534, il organise son Église à Genève, qui devient la Rome du protestantisme. Il y fait la preuve de son intolérance, puisque Michel Servet y est brûlé en 1553 pour avoir nié la divinité du Christ et la justification par la foi.

 

Doctrine

La justification par la foi  : Le salut de l'homme dépend de sa foi et de la grâce de Dieu qui lui est accordée indépendamment de ses oeuvres ou de sa volonté, à travers la mort du Christ sur la croix, qui suffit à assurer au croyant le salut éternel. L'homme doit donc avoir recours à la «grâce seule» (sola gratia) et à la «foi seule» (sola fide).

 

Le libre examen 

Le protestantisme ne reconnaît  aucun modèle, aucun privilège dans l'interprétation de l'Écriture.  Le fidèle peut avoir un contact direct avec le texte, il n'est nul besoin d'un clergé, d'un intermédiaire : c'est la théorie du «sacerdoce universel» des croyants. 

 

Les protestants ne croit ni à l'immaculé conception de la Vierge, ni au culte des saints, y compris celui de la Vierge Marie, ni au purgatoire. Ils rejettent le sacrifice de la messe. Luther n'admet que trois sacrements sur les sept de l'Église catholique  : baptême, communion  et pénitence.  Calvin  n'admet que baptême et communion, qui sont les seuls sacrements existants dans la Bible.

 

 

 

 


L'ISLAM 

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Calligraphie égyptienne de la sourate Al-Alaska (L'Adhésion)

 

 

Doctrine

L'islam est la dernière des grandes religions monothéistes et se présente comme l'accomplissement des autres «religions du Livres», judaïsme et christianisme.  Elle est fondée sur un livre, le Coran («la récitation»), qui est la parole adressé par Dieu au prophète Mahomet.

 

Cette religion se caractérise à la fois par la simplicité de son dogme, lié  à l'affirmation d'un Dieu unique et absolument transcendant (Allah), et par le lien fort qui est établit entre vie religieuse et vie sociale et politique.

 

L'idée de transcendance divine est manifestée par le fait que toute représentation de la divinité est interdite, ce qui donnera son caractère propre à l'art islamique. La soumission nécessaire à ce Dieu est soulignée avec force,  et a pu conduire à ce que l'occident a  qualifié de fatalisme  (fatum mahumetanm).

 

 

Histoire

Cette religion est apparue dans la péninsule arabique au VIIe siècle avant J.-C. Elle est révélée à Mahomet  («le loué») (572-632), né à la Mecque dans un clan puissant mais pauvre. Caravanier au service d'une riche veuve, de dix ans plus âgée, qu'il épouse à 29 ans, Khadija, il a une fille, Fatima, future femme d'un de ses premiers disciples, Ali. En 612, sur le mont Hira, lors de la «nuit bénie», l"ange Gabriel  («Jibril») lui ordonne «prêche au nom du seigneur», «récite». Au début, il ne rallie que les déshérités  (artisans, ouvriers, esclaves, chrétiens et Juifs). L'aristocratie mecquoise le combat car il prêche le monothéisme et part en guerre contre les idoles, et elle le contraint à l'exil  («hégire») en 622, date qui marque le début de l'ère islamique. Il s'enfuit à la clarté du croissant de l'une (d'où l'importance de ce symbole) avec ses premiers disciples. Il se réfugie dans une ville qui sera nommée Médine (Madinat al Nabî : ville du prophète). Là, il organise la communauté musulmane («oumma»), qui est une communauté de croyants, fondée sur le seul lien religieux. La religion est très simple, reposant sur les «cinq piliers de l'islam». Il n'y a pas d'intermédiaire entre entre l'homme et Dieu, pas de clergé. Déçu par la communauté juive de Médine, Mahomet l'expulse et change l'orientation de la prière : alors qu'auparavant elle se faisait vers Jérusalem, elle se fera désormais vers la Mecque. Mahomet livre diverses batailles contre les Mecquois et s'empare de la Mecque en 630. Il détruit les idoles, mais conserve la pierre noire («kabba», cube), qui est aujourd'hui encore lieu de pèlerinage. Il meurt en 632 à Médine,  auprès d'Aïcha, son épouse préférée, àgée de 18 ans. Après la mort de Mahomet, la parole qui lui a été révélée va être retranscrite dans le Coran. Les 114 sourates («chapitres») sont classées par ordre de longueur décroissante, à l'exception de la première, qui proclame l'unicité de Dieu. 

 

En un siècle, de 632 à 732, les successeurs de Mahomet vont s'emparer d'un territoire qui s'étend des Pyrénées à l'Himalaya, et dépasse en superficie celui de Rome au temps de sa plus grande expansion. Les premiers califes («successeurs de l'envoyé de Dieu») sont à la fois des chefs temporels et spirituels. Les quatre premiers, les «califes bien dirigés» sont des proches du prophète : Abou Bakr, Omar ,le «commandeur des croyants», Othman, Ali. Les trois premiers sont assassinés. Leur succède la dynastie des Ommeyades (660-750), qui délaisse la Mecque pour Damas, et renforcent le caractère temporel de leur souveraineté. Puis les Abassides (750-1258), dont la capitale fut Bagdad, avec notamment Harroun al Rachid (786-809), le calife des Milles et une nuits. Il encourage les travaux de nombreux savants, mathématiciens ou astronomes, qui traduisent et commentent les textes de l'Antiquité grecque. La grande époque de l'Islam médiéval s'étend du IXe au XIe siècle. À partir du Xe siècle se développe une civilisation arabico-andalouse, autour de Cordoue, qui rivalise alors avec Bagdad. Mais en 1236, Cordoue est prise par le catholique Ferdinand III de Castille, et en 1258 Bagdad l'est par les Mongols.

 

La loi islamique ne reconnaît pas de distinction entre religieux et profane, entre éthique et politique. 

 

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La mosquée rose de de Nasir ol-Molk à Shiraz, Iran

 

Chiites et sunnites

Il convient de distinguer les sunnites (musulmans qui suivent la sunna, tradition) et qui représente aujourd'hui 90 % de la communauté musulmane, et les chiites, partisans d'Ali qui ont pris à sa mort le nom de chi'at Ali ("la secte d'Ali) ou chiites. Il souhaitait que les successeurs du prophète soient choisis parmi les descendants du prophète, alors que les sunnites prétendaient choisir le meilleur croyant comme successeur. La sunna comme conduite et manière d'agir du prophète est relatée par les hadiths («récits») de ses compagnons, et complète ainsi la révélation écrite du Coran.

 

 

Les cinq pilliers de l'islam

1. La profession de foi

2. La prière 

3. L'aumône 

4. Le jeûne du ramadan 

5. Le pèlerinage à la Mecque 

[ Les chiites ajoutent un sixième pilier : la croyance et la fidélité en l'imam ].

 

 

Le Coran
Les premiers fidèles ont appris par coeur ces révélations sorties de la bouche du prophète ou, le plus souvent, les ont trenscrites sur des supports variés : tessons de poterie, morceaux de cuir, omoplate de chameau... Pour couper cours à toute contestation future, le calif Othman en a confié la compilation à un groupe de travail puis fait détruire les supports d'origine. 
La recension du calif Othman est désormais la seul trace physique qui reste de la révélation divine, appelée Coran (Qr : «récitation»). Ce texte sacré est devenu le fondement de la religion musulmane.

 

 

 

Les quatre grandes "écoles" sunnites 

 

- Hanafite (de Abou Hanifa,  mort en 767). C'est le rite le plus ouvert, qui fait une grande place au «jugement personnel et à la recherche du mieux».

 

- Malékite (de Malik ibn Anas, mort en 795) : le «consensus des savant» et la notion de «bien commun» y jouent un grand rôle,  en accord avec les coutumes locales.

 

- Chaféite (de Chafei, mort en 820) : insiste sur la tradition comme source du droit au détriment du jugement personnel des seuls savants.

 

- Hanbalite (de Ahmad Ibn Hanbal, mort en 855) : propose une interprétation traditionaliste et puritaine de l'islam, plus religieuse que proprement juridique. Cette doctrine inspire les wahabites d'Arabie Saoudite.

 

 

 

 


HINDOUISME ET BOUDDHISME 

Meditation-Techniques-Feature.jpegBouddhiste 

  

 

L'Hindouisme 

 

Histoire et doctrine 

On désigne couramment par hindouisme la religion dominante de l'Inde., dont se réclame 900 millions de croyants. Les parties les plus anciennes de cette religion sont quelques fois qualifiées de «védisme» et, pour la période ultérieure, de «brahmanisme». L'appellation d'hindouisme recouvre l'ensemble de cette période.

 

Cette religion est née au Nord-est de l'Inde, dans la vallée de l'Indus, peut être sous l'influence de peuples indo-européens,  les Aryens. Elles est alors consignée dans un très grands nombre de recueils en sanscrit, et tout d'abord le Veda («connaissance»), quatre recueils d'hymnes et poèmes, qui datent du IIe et du Ier millénaires avant notre ère et ont été retranscrits pour la plupart vers le VIIIe siècle avant J.-C. Le plus connu de ces Veda est la Rigveda, à la gloire des dieux, qui date du Xe siècle avant notre ère. Ces Veda énumèrent les sacrifices qu'il faut faire pour obtenir des divinités un certain nombre de biens terrestres, comme la pluie, le soleil ou la santé.  L'hindouisme se manifeste plus dans la fidélité à certains rites et prières que dans une orthodoxie : Gandhi notait avec humour que «l''hindouisme, c'est le respect de la vache».

 

L"hindouisme est en partie à l'origine de la division de la société en groupes séparés et hiérarchisés, les castes (du portugais «casta», pur, non mélangé).  Les «brahmanes»  caste sacerdotale,  sont censés être nés de la bouche de Brahma, la caste guerrière, les «kshatriyas» sont nés de son bras, la caste des agriculteurs et commerçants,  les «vaïshyas», sont nés de sa cuisse, les «shudras», la classe des serviteurs, de son pied.  Notre réincarnation dans telles ou telles  caste dépend de la qualité de nos vies antérieures. D'une certaine manière en dehors de ce système de caste, les intouchables,  apparus plus tard, accomplissent les taches impures : fossoyeur, tanneur,  vidangeur, cordonnier 

 

 

 

Le Bouddhisme 

 

Histoire

Le Bouddhisme, né en Inde au VIIe siècle avant J.-C. s'y développera à la suite de la conversion de l'empereur Ashoka, le premier à unifier l'Inde au IIe siècle. avant J.-C. Mais il entame son déclin en Inde dès le VIIe siècle. Il se diffusera cependant massivement en dehors de l'Inde, au Népal,  au Tibet, en Chine, au Vietnam, en Thaïlande, en Birmanie et au Japon. On estime aujourd'hui que le Bouddhisme compterait autour de 400 millions d'adeptes.

 

Cette religion tire son nom de son fondateur, Bouddha, qui vécut au VIIe siècle avant J.-C. Siddartha Gautama, fils de prince, est appelé Bouddha (l'éveillé) par ses disciples. Après avoir vécu dans les plaisirs jusqu'à sa vingt-neuvième année, il renonce au monde après avoir fait quatre rencontres lors de quatre sorties hors de son palais : un vieillard, un malade, un cadavre, porté par sa famille en larmes et un moine mendiant. Bouddha en conclut qu'il ne pourra jamais échapper à la vieillesse, à la maladie et à la mort et donc que  le monde est souffrance. Il décide alors de renoncer au monde et vit de solitude et de pauvreté. Mais il met fin à cette ascèse extrême et choisit une «voie moyenne», entre plaisirs et austérité excessive. Installé sous un arbre, il décide de ne pas en bouger avant d'avoir trouvé la vérité : c'est ainsi qu'il accède à l'éveil. Il prêche durant les quarante-cinq dernières années de sa vie dans l'Inde du Nord-Est. Ses derniers mots seraient «l'impermanence est la loi universelle. Veillez à votre salut».

 

 

Doctrine

La doctrine du Bouddhiste peut être présenté comme celle d'un médecin qui pose un diagnostic, fait un pronostic et préconise une thérapeutique. Bouddha constate «quatre nobles vérités» : notre existence est souffrance, la cause de cette souffrance est la soif, le désir, qui entraîne la convoitise, la haine et l'erreur, l'extinction de cette souffrance est possible par la suppression du désir, le chemin menant à cette fin de la souffrance est le «noble sentier octuple». Ce chemin donné des règles de sagesse (compréhension,  sagesse et mots justes) de moralité  (action et moyen d'existence juste) et de concentration  (effort, attention et concentration justes). Tout est changement permanent, ce qui est cause de  malaise, mais indique aussi la possibilité d'un changement. Il faut se détacher de la soif qui nous anime. Mais il faut aussi arriver à se détacher de ce détachement lui-même, comme le médicament doit être lui-même expulsé après avoir fait sortir les humeurs. C'est à cette condition qu'il sera possible de parvenir au niveau du «nirvana» (extinction), qui met fin au cycle infini des reincarnations. Le Bouddhisme est fréquemment considéré comme une «philosophie».

 

 

 

 


LE CONFUCIANISME 

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Kong Fuzi (Confucius)

 

 

Histoire

On a coutume de noter que trois religions principales existent en Chine et ont en partie survécu au communisme : le confucianisme, le taoïsme (de Lao-Tseu, ~570-490 av. J.-C.) et le Bouddhisme. Les deux premières sont d'origine chinoise. Mais même si elles se sont par la suite transformées en religion, il conviendrait plutôt de parler de morale dans le cas du confucianisme et de métaphysique dans le cas du taoïsme.  Le régime chinois actuel tente aujourd'hui de récupérer l'héritage confucéen.

 

Le nom chinois de Confucius est Kong fuzi (vénéré maitre Kong). Ce nom a été retranscrit et popularisé en Occident sous la forme «Confucius» par les premiers jésuites ayant visités la Chine. Confucius vécut de 551 à 479 avant J.-C., il est donc contemporain de la philosophie grecque classique. Il est né dans la principauté de Lou, dans la région du Shandong, dans une Chine en pleine période d'instabilité. Sa naissance se serait produite sous la protection de deux dragons. De bonne famille, même s'il n'est pas riche, il ouvre une école où il enseigne les textes enciens. Il sera brièvement ministre mais démissionne car son prince n'est pas assez vertueux. Ses Entretiens permettent de se faire une idée de son enseignement qui est plus une sagesse qu'une religion. Il relit et compile également les cinq Classiques, dont la principauté de Lou, Les Printemps et automnes.

 

Ce n'est que bien après sa mort que le corpus confucéen fut mis au centre de l'empire chinois. Le confucianisme devient religion d'État en 136 avant J.-C. sous la dynastie Han et Confucius est sanctifié. De très nombreux sanctuaires lui son consacrés. Son enseignement restera au coeur des examens mandarinaux jusqu'à la chute de l'Empire chinois en 1912. Autour de l'an mille se crée un mouvement néo-confucianiste qui intègre les apports du Bouddhisme, qui a pénétré en Chine au début de l'ère Chrétienne. 

 

 

Doctrine

L'oeuvre de Confucius comporte des règles de vie, des «exercices», plutôt qu'une religion à proprement parler : elle ne traite ni de l'âme et du corps, ni de la mort, ni de Lao vie après la mort. Elle accorde une importance essentielle à l'étude et aux «lettrés» Il faut «étudier sans (se) lasser et enseigner sans relâche». Ses disciples rapportent : «dans son ardeur d'apprendre, il en oublie de manger et, dans sa joie d'y arriver, oublie ses soucis : il ne sent pas la vieillesse approcher».

 

 

 

 

 


LE SHINTOÏSME 

ob_591cf8_img-0398.jpgTemple  shintoïste (Japon)

 

 

Histoire

Sous le nom de shintoïsme on réunit des croyances très anciennes propres à la nation japonaise. Le terme de shintoïsme ne commencera à être employé qu'au VIe siècle pour distinguer ces croyances du Bouddhisme, qui pénétrait  alors le Japon. Aujourd'hui cette religion se mêle quelquefois à des religions plus récentes, comme le Bouddhisme.  On à coutume de dire qu'au Japon l'on n'aît et se marie suivant le rite shintoïste et que l'on célèbre les obsèques selon les rites booddhistes, plus consolants : le shintoïsme ne dit en effet rien de la vie future. Le shintoïsme est aujourd'hui pratiqué par environ cent millions de Japonais. Il comporte à la fois des aspects proprement religieux et une dimension politique.

 

 

Doctrine 

Les coyances du shintoïsme sont dérivées du chamanisme et de l'animisme : elle manifeste une dévotion à l'égard de très nombreux "kamis" (au dessus), divinités ou esprits sacrés, qui peuvent s'incarner dans les montagnes, des rivières, des animaux, ou des forces naturelles  (tremblement de terre, typhons, tsunami). Il y aurait environ huit cents millions de ces kamis, présents partout.

 

 

 

 

 

》 La Passion du Christ | Hérode Antipas 

 

 

 

 


 

Introduction à la laïcité 

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 Chacun est libre de croire ou de ne pas croire, mais nul ne peut imposer ses croyances à autrui, et favoriser ainsi par sa propre intransigeance, la haine et la violence dans la Cité. Une bonne éducation doit toujours participer à l'émancipation de l'esprit humain ; elle ne doit donc, en aucun cas, renfermer des valeurs religieuses ou culturelles, transmises par tous moyens, susceptibles de donner aux esprits des plus «faibles» ou des plus «forts» :  une fragilisation identitaire ; une sensibilité toute particulière à des propagandes haineuses ; une prédisposition à accepter une soumission totale à une autorité supérieure, temporelle ou spirituelle, qui ne pourrait être contestée ; ou un positionnement identitaire de nature à favoriser le rejet ou l'infériorisation de certains groupes humains déterminés. La tolérance, la liberté de penser et d'agir, la laïcité, l'égalité et le progrès sont des facteurs induits par le scepticisme, moteur central de la remise en cause. Vous êtes libre de croire ou de ne pas croire, mais gardez toujours au fond de vous, dans un coin de votre esprit, une part de doute, une grande part, une petite, une toute petite, une part minuscule, évanescente.. Croyez librement, mais doutez !  Doutez des textes !  doutez de l'existence de Dieu !  doutez des dieux et des déesses !  doutez de tout !...  Ce qui ne peut être prouver par la science ne peut être prouver par le jugement d'une femme ou d'un homme dont l'esprit n'est point sous l'empire de la modération. Chacun de nos actes engendre des conséquences sur nous-mêmes, mais aussi sur autrui : soyez dans le doute et la modération et vous repandrez des torrents de tolérance ; enfermez vous dans vos certitudes et votre rigorisme et vous repandrez des torrents de violence, ou par vos propres actions ou par interactions, et ce, quelque soit votre volonté initiale, car nulle paix ne peut être forgée dans l'intransigeance...

(Vlasios Maximus, auteur)

 

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« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. »

(Albert Camus)

 

 


 La laïcité 


 

 

La laïcité dans le monde

 

La laïcité est loin d'être une règle commune. Avec des nuances et des degrés divers, elle caractérise l'ensemble des États de la civilisation occidentale, même quand des reliquats de références religieuses persistent. La reine Elisabeth III (reine «par la grâce de Dieu») est chef de l'Église d'Angleterre et «défenseurs de la foi» ; la constitution Suisse s'établit «au nom de Dieu tout puissant» ; les présidents des États-Unis prêtent serment sur la Bible bien que le premier amendement à la Constitution proclame depuis 1791 l'État séparé des religions. Cependant, ces particularismes n'empêche pas ces divers États de se comporter en réalité comme des institutions laïques, ou nulle autorité transcendantale ne se superpose à la volonté démocratique.

 

En revanche, aucun État musulman -hormis la Turquie- ne se proclame officiellement laïque et tous établissent l'islam comme religion de l'État, certains fondant nommément leurs institutions sur la charia, règle du droit coranique.

 

 

 

La laïcité en France

 

Présente dès l'Antiquité chez les philosophes stoïciens et épicuriens,  l'idée de laïcité prend corps au XVIIIe siècle avec la pensée des Lumières  (Voltaire, Diderot...).

 

Posée en principe dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 -«Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne troublent pas l'ordre public établi par la loi»-,  la laïcité ne s'est vraiment instituée en France qu'avec la Troisième République.  Elle n'a pas été remise en cause -sinon un bref moment par le régime illégitime dr Vichy.

 

L'aboutissement sera, en 1905, la loi de séparation de l'Église et de l'État. En abolissant le Concordat signé en 1801 par Bonaparte et le pape et qui faisait du clergé l'équivalent d'un corps de fonctionnaires, elle rompt tout lien entre les pouvoirs publics et une Église considérée dès lors comme une institution privée autonome. L'État républicain proclame sa totale neutralité relativement à toutes les religions.

 

Aujourd'hui, le premier article de la Constitution de 1958 stipule que la France est une république laïque.

 

 

 

La laïcité représente une considérable avancée dans le sens de l'émancipation et de la liberté individuelle.  Il est nécessaire de la défendre contre toutes les tentatives visant à imposer des obligations au nom d'une autorité supérieure qu'il serait interdit de contester. La laïcité garantie la Liberté de penser, mais celle-ci demeure une démarche personnelle qui ne doit en aucun cas se transformer en une contrainte sociale. Chacun à le droit de croire ou de ne pas croire, dr changer de religion ou de ne pas en avoir,  et nul ne peut obliger à souscrire à une loi qui n'est pas celle émanant de la volonté démocratique.

 

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Le député socialiste Aristide Briand (1862-1932) fait voter loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État.

 

 

 

 

 

Quelques dates importantes
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Vers 2000-1800 avant J.-C : Les Hébreux sortent de Mésopotamie et s'établissent en terre de Canaan.
Vers 1700-1600 avant J..-C : Migrations des Hébreux en Égypte.
vers 1300-1250 avant J. -C. : Exode des Hébreux vers la Palestine sous la conduite de Moïse.
Vers 1200 : Formation d'Israël ancien comme groupe ethnoreligieux. 
Vers 1040 avant J.-C. : Fondation du Royaume Hébreux.
970-930 avant J.-C. : Construction du Premier Temple de Jérusalem (Salomon).
Vers 925 : Israël se scinde en deux royaumes rivaux, Israël et Juda.
Vers 753 : avant J.-C. : Fondation de Rome.
722 avant J.-C. : Israël succombe devant les Assyriens.
586 avant J.-C. Judaïsme succombe devant les Babyloniens.
566-483 avant J.-C. : Siddartha Guttama (Bouddhisme ).
551-479 avant J.-C. : Confucius.
538 avant J.-C. : Cyrus II de Perse autorise les retours des exilés (Israélites) en Judée. Ainsi débuta une configuration ou coexistaient la présence juive en terre d'Israël et une communauté dispersée de part le monde, la "Diaspora" ("dispersion").
520-515 avant J.-C. : Construction du Second Temple de Jérusalem 
332-323 avant J.-C. : Conquêtes d'Alexandre le Grand.
27 avant J.-C : Débuts de l'Empire romain (Règne d'Auguste).
4 ou 6  avant notre ère : Naissance de Jésus Christ.
Ère Chrétienne
66-70 : Destruction du Second Temple (Jérusalem) par Titus.
312-337 : Règne de Constantin (Empire Romain). Édit de Milan autorisant le christianisme (313). Fondation de Constantinople (330).
392 : Interdiction des cultes païens par Théodose. Le christianisme devient la religion officielle (Empire romain).
395 : Mort de Théodose et partage de l'Empire romain.
Vers 400 : Compilation du Talmund de Jérusalem (judaïsme).
476 : Chute de l'Empire romain d'Occident
Vers 500 : Compilation du Talmud de Babylone (judaïsme).
572 : Naissance du Prophète Mahomet. 
610 : Début des révélations divines au prophète Mahomet 
632 : Mort de Mahomet ; Abou Bkr est élu premier calif. 
622 : Hégire / Mahomed émigre à Médine ; début du calendrier musulman (16 juillet).
640 : Les musulmans arrachent l'Égypte et la Syrie à l'Empire Byzantin. 
750-925 : "Âge d'or" de l'Empire islamique unifié des Abbassides.
754-867 : Querelles des images (christianisme).
1096 : Lancement de la première croisade (christianisme).
1098 : Prise de Jérusalem par les croisés.
1054 : Rupture entre les Églises d'Orient et d'Occident («schisme»).
1204 : Prise de Constantinople par la quatrième croisade (christianisme).' 
1258 : Fin de l'Empire de la dynastie des Abbassides (prise de Bagdad par les Mongoles).
1291 : Les armées islamiques s'emparent d'Acre, dernier bastion des croisés en Palestine. 
1453 : Prise de Constantinople par Mahomet II. Chute de l'Empire Byzantin. Mise au point de l'imprimerie (Gutenberg) en Europe ; diffusion de l'Humanisme.
1494-1553 : François Rabelais , humaniste et écrivain français.
1511 : Éloge de la folie / Didier Érasme
1517 : Martin Luther affiche ses 95 thèses.. Naissance de la Réforme.
1537 : Naissance des Jésuites (Ignace de Loyola).
1545-1563 : Église catholique / Concile de Trente. ; Contre-Réforme ;  restauration du tribunal de l'Inquisition (1542) -origine : espagnole, fin du XV siècle-.
1543 : Les révolutions des orbes celestes / Copernic .
1562-1598 : Guerres de religion en France.
1572 : Saint Barthélemy  (24 août) ; massacre des protestants / août à octobre : env. 30000 victimes.
1580 : Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592), écrivain français , Les Essais (1580/1588/éd. postum -par Mademoiselle de Gournay- : 1585).
1584 : De l'infini, de l'ul'univers et des mondes / Giordano Bruno.
1598 : L'Édit de Nantes (13 avril)
1632 : Dialogue sur kes deux princiipaux systemes du monde / Galilée.
1637 : Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les ssciences /  Descarte.
1685 : Révocation de l'Édit de Nantes (18 octobre)
XVIIIe siècle : Lumières en Europe.
1751 : L'Encyclopédie (d'Alembert , Diderot, le chevalier de Jaucourt).
1781 : Critique de la raison pure  (2e éd. 1787) / Emanuelle Kant.
26 août 1789 : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
1789-1799 : Révolution francaise
1789 : Constitution civile du clergé (12 juillet).
1799 : Coup d'État de Napoléon Bonaparte (9-10 novembre).
Mai  1804 : Établissement de l'Empire (Napoléon 1er).
1859 : L'Origine des Espèces / Charles Darwin.
1894-1906 : L'affaire Dreyfus (France).
Le 9 décembre 1905 : Séparation de l'Église et de l'État / laïcité (France)
FB_IMG_1505364951951.jpgNapoléon 1er
 
 
 

 


 

 

 

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Hindouisme  : Vishnou, le dieu qui protège le monde, dieu de la santé et de la chance, qui se manifeste sur terre à travers ses avatars, dont Krishna.

 

BUDDHA_HOME_by_VISHNU108.gifBoudhisme 

2160.jpgSiddartha Gauttama (566-483 av. J.-C.)

 

Martin Luther.jpgMartin Luther (1483-1546)

 

Jean_Calvin.jpgJean Calvin (1509-1564)

 

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L'Édit de Nantes 

 

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Othmân ibn Affân (574-656)

Calif et commandeur des croyants (644-656)

 

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* La tendance actuelle est de considérer la Bible / le Nouveau Testament /Le Coran... et l'archéologie comme deux entités distinctes, leurs rapports donnant lieu à des débats animés.


Article/sources | Couverture : Martin Luther affkche ses 95 thèses. Manuel de culture générale, Dunnod Éditeur. La culture générale de A à Z, édition Hatier. Herodote.net. Les Grandes Religions, Michael D. Coogan. Introduction à la laïcité ; texte : Vlasios Maximus, photo  (2) / peinture : Rêve de Victorio Matteo Corcos, 1896, citation : Albert Camus. Le christianisme ; photo (1) cathédrale : Giacomo Berdarni ; photo  (2) ange : Patrick Kupferschlaeger / (Page) Fondation de l'Oeuvre Notre-Dame de Stasbourg, Alsace, France .



08/10/2017
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