Monde | De l'humanisme, du nationalisme et de l'esprit critique
«Le jour où voter ne sera plus un droit... Nous regretterons l'époque où c'était un devoir...»
"Le bulletin de vote est une arme"
DÉFINITION
Une petite définition philosophique de l'humanisme pour prendre pleinement conscience de l'importance du vote et, d'une manière plus générale, de l'engagement citoyen.
TITRE
Ce qui reste, quand on a tout essayé...
TEXTE
L'humanisme est un combat pour l'émancipation de l'être humain. Il est le compagnon de l'esprit critique ; le précepteur du savoir, de la science et du rationalisme. Il est l'incarnation de la tolérance et du respect des individus. En aucune façon il ne peut prendre la forme d'un combat destiné à ne défendre qu'exclusivement un ou plusieurs groupes humains déterminés : l'indignation à géométrie variable renferme en substance une perception du monde et un combat personnel qui ne peuvent ni ne doivent être confondus avec l'humanisme : celui-ci est un tout ; un attachement à l'humanité tout entière et non une simple inclination, aussi noble soit-elle, à l'égard d'un groupe humain spécifique. L'humanisme est une vision d'ensemble, non une vision partisane, restrictive. Et la guerre ! C'est ce qui reste, quand on a tout essayé, le dialogue, les compromis, y compris avec son pire ennemi, mais pas à n'importe quel prix : la liberté est un droit inaliénable, qui ne peut être la source de négociations. L'humanisme exige le doute et non des certitudes considérées comme absolues, qui tendent à obscurcir le jugement critique. Agitant fréquemment le spectre d'un danger grandissant et celui de la présence d'un ennemi à abattre ou a chasser hors des murs de la cité, les partis extremistes proposent aux peuples des réponses simples à des problèmes éminemment complexes : le bulletin de vote et une arme ! Quand certains se réveilleront, il sera peut être trop tard. L'humanisme est avant tout un combat contre soi, contre ses propres failles, par l'élévation de l'esprit, la connaissance de soi et des autres, la remise en cause et la tolérance envers son prochain : à la seule fin de construire un monde meilleur, plus juste ; en dissipant la puenteur de l'égoïsme, de l'intolérance, du nationalisme et du rigorisme religieux qui portent en eux les germes de la misère, de la violence, du communautarisme et de la guerre.
Vlasios Maximus, auteur
CITATIONS
"Mon métier est de faire mes livres, et de combattre quand la liberté des miens est menacée."
Albert Camus
"Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère."
Simone de Beauvoir
"La télévision à une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d'une partie très importante de la population. Or, en mettant l'accent sur les fait divers, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou du presque rien, on écarte les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ses droits démocratiques."
Pierre Bourdieu
Frantz Fanon, alias Ibrahim Omar Fanon (1925-1961) : Philosophe, écrivain, psychiatre, sociologue et psychologue. Livre principal : Peau noire, masques blancs.
Frantz Fanon était fortement impliqué dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre "frères" opprimés.
"Chaque fois qu'un homme a fait triompher la dignité de l'esprit, chaque fois qu'un homme a dit non à une tentative d'asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte."
Frantz Fanon
Jean Jaures (1859-1914) : en mai 1913, lors du "Rassemblement contre la loi de trois ans".
Homme politique et écrivain. Il fonda le Parti socialiste français (1901), le journal l'Humanité (1904) puis dirigea, avec J. Guesde et E. Vaillant, le parti socialiste SFIO créé en 1905. Hostile à la politique coloniale et á la guerre, il fut assassiné par le nationaliste Raoul Vilain (31 juillet 1914).
Citoyenneté et vivre ensemble
Le vivre ensemble est une construction sociale et culturelle qui s'apprend, se transmet et s'entretient : scepticisme, curiosité, culture, rationalisme, tolérance et perspectives d'avenir en sont les principaux fondements.
Vlasios Maximus
Ban Ki-moon et la militante Aung San Su Kyi's
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU
"Il est de notre devoir, et à notre portée, avec les technologies dont nous disposons d'ores et déjà, de tracer la voie à suivre vers un avenir durable."
Le nationalisme : mensonges, autoritarisme et recherche de bouc-émissaires... ; à son paroxysme : la guerre...
La conférence de Munich
De gauche à droite : Chamberlin, Daladier, Hitler, Mussolini
De 1935 à 1939, Hitler pratique une politique de chantage à la guerre et annexe d'autres pays européens.
Comment réagissent les démocraties occidentales face à cette menace grandissante ?
[Hitler, extait du discours prononcé au Palais des sports de Berlin, le 26 septembre 1938]
"Il aborde ensuite l'affaire des Sudètes :
-Nous voici maintenant en présence du dernier problème qui doivent être résolu et qui le sera (applaudissements prolongés dans la salle). C'est la derrière revendication territoriale que j'aie à formuler en Europe, mais c'est la revendication dont je ne démords pas.
Rappelant les brimades, et même les massacres, dont auraient été victime les minorités allemandes des Sudètes, il s'écrit sur un ton de plus en plus déchaîné :
-[...] Pendant plus de vingt ans, les Allemands de Tchécoslovaquie et le peuple allemand du Reich ont du subir les persécutions des Tchèques. Ils ont été forcés de contempler cela en spectateurs, n'on pas que le peuple allemand ait jamais accepté cette situation, mais ils étaient sans armes, il ne pouvait les aider contre ceux qui les martyrisaient. [...].
Enfin, le Führer rappelle les promesses faites à Chamberlin tout en proférant une ultime menace :
-Je l'ai assuré, ce que je renouvelle ici, qu'une fois ce problème résolu il n'y aura plus de problème territoriaux en Europe. [...]"
[Winston Churchill, extait du discours du 21 novembre 1938]
Le cri d'alarme de Winston Churchill :
"Le partage de la Tchécoslovaquie, sous la pression de l'Angleterre et de la France, équivaut à une capitulation totale des démocraties occidentales devant la menace des nazis [...] Un tel écroulement n'apportera ni la paix ni la sécurité [...] Au contraire, il place les deux nations dans une situation plus faible et plus dangereuse [...] Croire que l'on peut obtenir la sécurité en jetant un petit État en pâture aux loups et une illusion fatale."
Comment en sommes-nous arrivés là ? : Du traité de Versailles (vécu comme une humiliation pour de nombreux Allemands) à l'avènement d'Hitler. Résumé [4.20]
Voir aussi 》 Discours de Joseph Goebbels, Ministre de la Propagande
Un homme qui n'oublia jamais les horreurs de la Première Guerre mondiale
Jean Giono (1895-1970), écrivain
"Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécilité. J'aime la vie. Je n'aime pas la guerre. C'est beaucoup, mais je comprends qu'on la sacrifie à une cause juste et belle. J'ai soigné des maladies contagieuses et mortelles sans jamais ménager mon don total. À la guerre j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce que c'est bête, parce que c'est inutile. Inutile pour moi. Inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne du tirailleur. Inutile pour le camarade en face. Inutile pour le camarade qui est à côté du camarade en face dans la ligne du tirailleur qui s'avance vers moi."
Jean Giono, Écrits pacifistes, éd. Gallimard
Giono : la petite histoire
En 1916, il participe aux combats. Il découvre l'horreur de la guerre, les massacres, un choc qui le marque pour le reste de sa vie...
Homme de gauche (à tendance libertaire), Jean Giono est avant tout pacifiste. Dans les années qui précèdent la Seconde Guerre mondiale, il milite activement pour la paix. Sa position est intransigeante : ni guerre, ni fascisme, ni communisme. Arrêté pour pacifisme le 14 septembre 1939, il est relâché après un non-lieu.
Des dangers d'un pacifisme poussé à son paroxysme
"Je préfère être un Allemand vivant qu'un Français mort".
(Jean Giono)
Il est accusé (arrêté et incarcéré / septembre 1944 - janvier 1945 : sans avoir été inculpé) de collaboration après la guerre, principalement pour avoir fait paraître Deux cavaliers de l'orage dans La Gerbe (journal collaborationisme), et un reportage photo dans Signal (journal national-socialiste).
Première Guerre mondiale ; nationalisme, impérialisme et volonté de puissance : les horreurs de la guerre...
Des soldats, les poilus, et des gueules cassées...
Rosa Luxembourg : convictions, détermination, puissance...
Monument aux morts pacifiste de Saint-Martin d'Estreaux
Bilan de la guerre :
Plus de douze millions de morts !
Autant d'individus qui ne sont pas nés !
Plus encore de mutilés, bléssés, veuves et orphelins.
Pour d'innombrables milliards de destruction diverses.
Des fortunes scandaleuses édifiées sur les misères humaines.
Des innocents au poteau d'exécution.
Des coupables aux honneurs.
Rosa Luxembourg
Rosa Luxembourg (1871-1919), militante socialiste et théoricenne du marxisme.
"Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement."
"Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes."
Livre
À l'ouest rien de nouveau : édition de 1929
À l'ouest rien de nouveau, de Erich Maria Remarque, éd. Livre de Poche.
[Première parution de l'oeuvre : 1929]
La Première Guerre mondiale vue par un jeune soldat volontaire allemand. Ce best-seller est devenu un symbole du pacifisme allemand. Une oeuvre remarquable.
Albert Camus
« Si j'avais à écrire ici un livre de morale, il y aurait cent pages et quatre-vingt-dix-neuf seraient blanches. Sur la derrière, j'écrirais : "Je ne connais qu'un seul devoir, et c'est celui d'aimer". »
Albert Camus (1913-1960), écrivain et philosophe
Article : CRNB ; Vlasios Maximus (B..M.C.) ; Frantzc Fanon : source Wikipedia. Ban Ki-moon : Photos ONU
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